« Prune sucrée, prune amère.

Treize ans / plus le temps / de rêver,

Je fonce.

Quand on m’attaque je riposte

Quand on m’insulte je ris fort

Si tu m’attrapes je te mords

Si tu m’écrases gare à mon noyau »

« 31 août. Fin de l’été, retour des vacances. À la suite d’un événement qui met brutalement le monde en pause, quatre jeunes adolescents et adolescentes se retrouvent au bord d’une rivière, à proximité d’une forêt. Ils et elles ne se connaissent pas. Instinctivement, ils et elles se lient d’amitié. Autour d’eux, à quelques centaines de mètres, le monde des adultes s’agite, panique. Dylan, Prune, Azra et Nilo préfèrent se tenir à distance de cette frénésie. Pour faire face à la peur, le petit groupe fait le choix de l’entraide et de la rêverie.

Comment grandir dans un monde dont on annonce sans cesse la fin ? Au fil des scènes, les personnages découvrent la possibilité de continuer à inventer leurs histoires. Peu à peu, en traçant des récits qui leurs appartiennent, ils et elles surmontent l’angoisse environnante. Les Brins d’herbe est une plongée mélancolique, lumineuse et joueuse aux côtés de quatre jeunes êtres humains qui résistent avec leurs moyens, en construisant des cabanes ou en créant des récits. Et si l’écrin de la boîte noire théâtrale, degré zéro du monde, pouvait faire prendre conscience de l’éventail des nouveaux récits possibles ? »

Sidonie Fauquenoi