Résidence

Compagnie Tintinabule

Queen Kong

Résidence de création ” Queen Kong ”
du 3 au 13 janvier 2023


Résidence de la compagnie Tintinabule, texte d’Hélène Vignal

Adaptation et mise en scène Géraldine Pochon

Avec Marion Cadeau et Mickael Santos

Création musicale Mickael Santos

Une adolescente de 16 ans et demi nous parle sans détour de sexe, de la découverte de son corps et des manières d’en jouir, elle nous parle aussi du regard qui pèse sur ce corps, des injonctions qui lui sont faites, de l’emprise dont il est l’objet. Parce qu’il est féminin.
C’est la voix d’une jeune fille en colère, harcelée sur les réseaux sociaux par le groupe dont elle fait partie, parce que trop libre, trop différente, trop hors des clous que la société enfonce dans la chair des filles. Elle dynamite les codes, et décide de suivre ce qui bat en elle, quel que soit le prix à payer. En écho à son combat, un autre se mène dans les collines au-dessus de son bled avec l’occupation d’une zone à défendre (ZAD)…

NOTE D’INTENTION
En découvrant Queen Kong, je me suis dit « mais ce texte est un cadeau ! ».
J’aurais aimé le lire quand j’avais 15 ans parce qu’il questionne et déconstruit notre rapport à
l’autre, parce qu’on en ressort revigoré-e, déplacé-e, avec l’envie de bouger les lignes.
Et puis, dans un second temps, je me suis dit « mais il faut le monter ! il faut le donner à voir et à entendre absolument ! »
Pour moi, ce texte s’adresse à toutes celles et tous ceux qui n’arrivent pas à rentrer dans le costard que la société leur impose (trop serré ou trop grand…), à toutes celles et tous ceux qui rêvent en secret de changer de costard, de peau, de sexe, de coeur, qui voudraient se libérer des injonctions, à toutes celles et tous ceux qui n’arrivent pas à voir où à comprendre que le vieux monde est fini et que c’est tant mieux, à toutes celles et tous ceux qui ont besoin d’un petit coup de pouce pour les aider à questionner, à discuter, à disputer, à déconstruire pour que dans la rencontre de l’autre, on trouve plus de respect, plus de joie, plus d’écoute et de liberté. Et aussi parce qu’il s’adresse autant aux adolescent-e-s qu’aux adultes.
Je pense qu’un texte qui parle de la sexualité, des injonctions liées au genre, du consentement, et qui s’adresse aux adolescent-e-s ce n’est pas si fréquent et j’ai tout de suite imaginé les discussions passionnantes que cela pourrait créer avec les lycéens.
L’éducation sexuelle pour les adolescent-e-s est tellement pauvre, elle se résume souvent, soit à une dimension purement médicale, soit à la pornographie. Ce qui ne laisse présager ni épanouissement, ni émancipation, ni égalité. On commence à voir des séries pour ados qui abordent tous ces thèmes, comme Sex Education que j’ai adorée même si je ne suis plus une ado… mais quel bonheur d’avoir enfin de nouvelles représentations, je trouve cela très vivifiant.

Et si au théâtre, on s’y mettait un peu…

Sortie de résidence

 VENDREDI 13 JANVIER A 15H

Gratuit sur inscription :

contact@maisonjacquescopeau.com /  03 80 22 17 01