Résidence d’écriture

Résidence d’écriture Leyla Rabih

Résidence d’écriture
de lundi 20 au  vendredi 24 juin 2022


Résidence d’écriture autour de la création OST.

Note d’intention :

OST est un diptyque, composé de deux seuls en scène complémentaires, pouvant être joués séparément ou à la
suite l’un de l’autre.
OST rassemble deux collaborations artistiques importantes de Leyla-Claire Rabih : l’une avec Frank Weigand,
traducteur allemand, l’autre avec Elie Youssef, comédien syro-libanais.
OST s’intéresse à l’empreinte historique des espaces urbains, traversés par les histoire(s) mondiale(s) et familiale(s),
les langues et les cultures. Dans quelle mesure les expériences personnelles de la ville sont liées à la constitution de
l’identité et aux sentiments d’appartenance ?
OST – I, dans Originale sous-titrée, co-écrit avec Frank Weigand, Leyla-Claire Rabih revisite ses années de
formation théâtrale dans le Berlin-est des années 90, sa fascination pour un pays alors en voie de disparition,
l’Allemagne de l’Est. Comment cette expérience, marquée par l’héritage de la dictature et l’effacement d’un
patrimoine historique collectif, constitue-t-elle une sorte de « détour », géographique et linguistique, pour aborder
son propre héritage culturel du Moyen-Orient ?
OST – II, dans Octobre sans titre, Elie Youssef revisite, à partir du texte de Camille Ammoun, la ville de Beyrouth, au fil
des traces de son histoire, de la guerre civile à l’explosion de 2020, en passant par cette arme de destruction lente
qu’est la corruption.
Ces deux seuls-en-scène évoquent des villes tour à tour détruites par la guerre, divisées, marquées par des
transformations historiques rapides,
Ces deux seuls-en-scène sont traversés par des questions linguistiques (passer d’une langue à l’autre pour dire la
réalité), comme par des questions politiques : que reste-t-il dans le paysage urbain des passés révolus, des
effacements, des traces d’une lente disparition ? Comment ces traces et ces disparitions appellent-elles à se
reconstituer intimement ? Quelles stratégies narratives choisit-on face à l’oubli ?