Résidence

Résidence Collectif ACIDE GRENADE

Résidence de création autour de “Tout va bien”
du 19 au 24 avril 2021


Création – 2021

Texte et mise en scène : Juliette Robert

Jeu : Juliette Robert, Axel Desplanches

Scénographie : Natacha Scandella, Cilia Gerbault

Note d’intention
Une femme, appelons-la Elle, tente de se sortir d’un état dépressif par sa parole, de se « livrer » afin de se « délivrer ». L’homme qui partage sa vie, c’est l’Autre, se sent vite dépassé car il ne comprend pas et ne peut pas l’aider. Il s’efface et disparaît. Elle vient simplement sur scène pour offrir au public sa réflexion, ses questions, son expérience sensible de cette « spirale infernale » ou « cercle vicieux » qu’est la dépression.
Sa recherche s’articule selon trois axes :
– Le Moi en tant que marqueur d’identité et moteur de la pensée consciente, ce Moi enrichi ou altéré par une autre entité, plus souterraine, qu’Elle appelle la Bête,
– le Monde dans lequel elle évolue et dont elle ne possède pas toutes les clés de lecture, de compréhension,
– et les Autres qui représentent l’altérité à l’intérieur et en dehors d’elle-même, et qui ouvrent la réflexion vers les notions de “sociabilité” et de “civilisation”.
L’action ne se déroule pas dans un espace mouvant. La parole fractionnée, rythmée, l’aridité des mots (ceux qui sont dits, et ceux qui ont du mal à être prononcés) et leur « respiration » nous déplacent dans un espace mental et poétique, où l’on suit le cheminement du personnage de Elle jusqu’à sa « renaissance » finale.

Au cours des quatre tableaux de la pièce (l’Automne : L’épreuve du doute, l’Hiver : L’expérience du vide, le Printemps : Réveil du Moi, et l’Été : Retour au Monde), le spectateur explore avec Elle tout le processus de déconstruction puis reconstruction d’une identité et d’un bien-être par le langage et se pose la question de la place de l’Être Humain et du retour à l’état de simplicité presque primitive du rapport social entre Soi et les Autres.